La Chine se limite pour beaucoup à Pékin et sa Cité interdite ou sa Grande Muraille, Xi’an et son armée de soldats en terre cuite, ou Shanghai et ses immeubles rutilants. Pourtant, le pays regorge d’autres endroits, souvent sous-estimés, mais prisés par ceux qui recherchent à sortir un peu des sentiers battus.
Voici donc 3 provinces chinoises qui ont été à l’origine de bien des aspects culturels connus dans le monde entier.
Le Henan, berceau du Kung-fu en Chine
Le Henan a toujours tenu une place importante dans la longue histoire chinoise, et certaines dynasties impériales y ont établi leur capitale. Luoyang et Kaifeng sont des villes qui sont encore riche de ce passé glorieux.
Le Henan est, en effet, traversé par le Fleuve Jaune, connu pour être le berceau de la civilisation chinoise. C’est sur ses rives que se sont installés les premières tribus primitives, il y a plus de 7 000 ans.
Le Henan est aussi célèbre en Chine pour être un des berceaux des arts martiaux, et vous avez certainement entendu parler du Kung-fu Shaolin, célèbre dans le monde entier.
Les arts martiaux chinois sont presque aussi anciens que la civilisation chinoise elle-même, et ce n’est qu’au 5e siècle que le Temple Shaolin a été fondé. Il s’agit d’un temple bouddhiste qui a développé un ensemble de techniques basé sur la force physique et la méditation. On parle alors d’art martial externe, par opposition aux arts martiaux internes (tels que le Tai Chi), qui mettent l’accent sur la respiration et la canalisation du Qi, l’énergie vitale qui est en chacun de nous.
Le Temple Shaolin a eu une profonde influence sur le développement du Kung-fu en Chine, et il attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs qui viennent s’imprégner de cette ambiance si particulière.
Le Sichuan et son poivre éponyme
Si le Sichuan est connu dans le monde entier, ce n’est pas pour ses paysages magnifiques, mais plutôt pour sa cuisine très épicée. À Chengdu, la capitale de la province, les odeurs de piment enveloppent chacune des rues, et les Chinois se pressent dans les nombreux restaurants pour déguster une fondue.
Pourtant, la cuisine n’a pas toujours été épicée dans le Sichuan. Ce n’est qu’au 17e siècle qu’ils ont été importés d’Amérique du Sud. Ils sont devenus un des ingrédients privilégiés de la cuisine locale, car ils font transpirer et permettent de mieux supporter le climat très humide de la région.
Ce qui fait la particularité de la cuisine sichuanaise, c’est avant tout le « poivre du Sichuan ». Et contrairement à ce que beaucoup pense, ce n’est pas un poivre du tout.
Les baies du Sichuan provoquent une sensation d’engourdissement sur la langue, et les Chinois ont même donné un nom à cette saveur particulière : « Mala », qui signifie « engourdi et piquant ».
Le « poivre » se retrouve dans de nombreuses préparations qui sont à la base de la cuisine sichuanaise, il est notamment lentement infusé dans des huiles qui servent à aromatiser les plats. Il entre également dans la composition du mélange « 5 épices », largement utilisé en Chine.
Le Zhejiang et son célèbre thé vert
Hangzhou est la capitale de la province du Zhejiang et célèbre pour son Lac de l’Ouest autour duquel se trouvent de nombreux temples et pagodes datant notamment de la dynastie Tang. La ville a toujours tenu une place importante dans l’histoire de la Chine, et encore aujourd’hui elle est considérée comme une des villes les plus romantiques du pays.
Mais si vous ne connaissez pas le Zhejiang, vous connaissez certainement son thé vert, qui est l’un des plus réputés dans le monde. La culture du thé a toujours tenu une place importante dans la région, et le thé Longjing est l’un des thés verts les plus appréciés, pour sa couleur vert et son arôme puissant.
C’est aussi l’un des thés les plus chers, et en Chine, il est couramment offert en cadeau.
La Chine produit 80% du thé vert mondial, en raison de son terroir particulier qui permet de produire des thé de très haute qualité.